CoachingFrançois WildenbergSe mettre en route avec un coach

Se mettre en route avec un coach

Origine du mot route

Les romains n’ont pas toujours été à la tête d’un immense empire. Au commencement ce n’était qu’une microscopique tribu qui vivait dans de misérables chaumières. Entre ces chaumières il y avait des chemins. Petit à petit ces chemins ont été améliorés et ils sont devenus des rues plus ou moins pavées. En latin la rue dans une agglomération se dit via.

Hors de cette microscopique première agglomération il n’y avait que des chemins, des pistes comme en font de nombreux animaux. Ces pistes n’étaient pas adaptées à l’usage de la roue et à l’usage des chariots. Bientôt avec la création de nouvelles microscopiques agglomérations il a donc fallu améliorer la communication. Les romains ont donc commencé à construire des prolongements des rues des villes. Ces prolongements étaient différents des rues des villes. Il a donc fallu leurs trouver un nom. Or ces prolongements traversaient les campagnes et cassaient les paysages. En effet il fallait abattre des arbres, creuser des passages à flanc de colline et boucher des trous. Or en latin le verbe rumpere signifie rompre et son participe passé est au féminin rupta qui signifie rompue. Ainsi ils ont commencé à utiliser l’expression rumpere viam qui signifiait ouvrir une rue nouvelle, rompre la nature pour tailler une ouverture. Ces nouvelles voies s’appelaient donc via rupta. En français cela a donné le mot route.

Ainsi par définition la route est brisure. Brisure de l’environnement, brisure de la distance, brisure de l’isolement.

Ainsi, depuis l’origine de notre civilisation, se mettre en route est par définition mettre en place une rupture.

 

Encore un peu d’histoire

Les Celtes puis les Gaulois avaient eux aussi un large réseau de bonnes routes empierrées, au sujet desquelles César n’a émis que des compliments quand il a envahi la Gaule.

L’entretien des routes était assuré par la corvée, l’impôt en nature, sous forme de prestations imposées de travail ou d’apports de matériaux (cailloux, silex, chaux).

Certains emploient l’expression : prendre la route. Ils se comportent comme si c’était à eux, comme s’ils étaient des propriétaires qui auraient absolument tous les droits. D’autres, peut-être plus respectueux du bien commun, utilisent l’expression : emprunter une route. Pour eux il ne faut pas oublier que c’est un emprunt et que donc vous devez la rendre dans un parfait état. Je dis cela car le long des autoroutes françaises on récupère 25 tonnes de déchets par jour. (Vingt-cinq tonnes par jour, XXV tonnes) Cela prouve clairement que l’écologie n’est pas un problème exclusivement lié aux industries.

En France, sous Louis XIV, Colbert a créé une administration spécifique pour faire cet entretien. C’étaient les futurs Ponts et chaussées. Est-ce que Colbert avait imaginé un seul instant le nombre énorme de tonnes de déchets qu’il faudrait chaque jour ramasser le long de toutes les routes françaises ?

Ainsi Henri IV est à l’origine du concept de la poule au pot. Mais c’est Colbert qui est à l’origine de la lutte contre le nid de poule. Ainsi l’histoire n’est faite que de ruptures et d’incohérences.

 

Le point de vue. Le pas de côté.

On utilise souvent l’expression : c’est ton point de vue. Pour chacun cela signifie : c’est ton avis. Or il est utile de prendre l’expression au pied de la lettre. Un point de vue est un lieu d’où l’on observe. C’est un lieu qui se résume à un seul point. Ce n’est ni une droite ni une courbe, ni une surface, ni un volume. C’est juste un point. Or il suffit de changer de point d’observation pour changer la perspective.

Parfois le point de vue peut changer beaucoup de choses.

 

La route pour changer de point de vue

Celui qui chemine change constamment de point de vue. Quand il y a un obstacle au milieu du chemin il le distingue dans le lointain sans trop savoir ce que c’est. Au moment ou il se rapproche ses sentiments évoluent. Lorsqu’il  passe à côté ou au-dessus il oublie le reste du monde et tous ses soucis. En s’éloignant il y réfléchit.

Le cheminement est donc une excellente technique pour s’entrainer à envisager chaque problème sous une multitudes de points de vue. Cela veut dire à la fois rechercher et creuser toutes les approches rationnelles et aussi toutes les approches initiatiques.

Cheminer constamment sur une route est un art de vivre. Cheminer constamment sur une route c’est une éthique de vie. La route donne un sens à notre vie

 

François WILDENBERG, Coach professionnel, adhérent au Cercle National du Coaching

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