Editorial mars-avril 2023

Perte de sens et travail du coach

Chères toutes, chers tous,

Nous vous rappelons le prochain rendez-vous du CNC qui se déroulera le mardi 21 mars à 19h et qui a pour thème : Perte de sens et travail du coach.

La perte de sens constitue aujourd’hui un des facteurs importants de souffrance au travail mais peut résulter également des difficultés rencontrées par quelqu’un dans sa vie personnelle.
Comment aborder la problématique de la perte de sens dans le cadre d’un coaching ?
Avec quelle démarche, outils, techniques le coach peut-il aider une personne à reconstruire du sens dans sa vie professionnelle et personnelle ?
En quoi le coaching est-il aujourd’hui une ressource dans ce type de situation ?
Tels sont les questionnements qui nous serviront de fil conducteur pour ce nouveau rendez-vous du CNC le 21 mars 2023 à 19 h.
A noter que cette rencontre est ouverte aux non-adhérents du CNC.

Ce rendez-vous sera animé par Christophe VANDERNOTTE, Coach référent du CNC, Président du Conseil scientifique du CNC, Président de la commission d’examen des dossiers de certification du CNC.

Voici le lien Zoom pour vous connecter :
https://us06web.zoom.us/j/85682500895?pwd=M08yZ0xEMVFWZVdqOEQ0SHNEVlVTZz09

Au plaisir de vous retrouver,
Christophe VANDERNOTTE


 
 








 


 
 








 

Mars-Avril 2023

La certification du CNC, une étape-clé dans la professionnalisation du coach

La certification du Cercle National du Coaching qui s’adresse aux professionnels de l’accompagnement, débutants ou confirmés, peut se décliner en 3 verbes :

▪ Se connaître

▪ Se reconnaître

▪ Se faire connaître

Se connaître
La démarche de certification du CNC comporte 3 étapes principales : tout d’abord un dossier à remplir avec un récapitulatif de l’expérience acquise, professionnelle et sociale, un récit retraçant les principales étapes du parcours, ainsi que le descriptif d’un coaching réalisé. Une fois le dossier reçu et validé, 2 entretiens d’une heure sont programmés avec 2 coachs référents de l’association. Ce travail de récapitulation vise avant tout à mettre en valeur et à ramener à la conscience la diversité des compétences et des acquis de l’expérience que le coach mobilise. En termes de professionnalisation, à cette étape, la certification génère une plus grande conscience réflexive de son positionnement et de sa posture.

Se reconnaître
La certification est l’occasion de se confronter à des professionnels expérimentés sur le mode du compagnonnage, c’est-à-dire du dialogue, du partage et du co-développement. Les 2 entretiens qui font suite à la validation du dossier sont là pour susciter l’échange et le débat (plutôt que la justification). La reconnaissance par les pairs est fondamentale dans le développement de l’identité du coach dans la mesure où elle met en œuvre une double dynamique : je me reconnais en tant que sujet singulier engagé dans ce métier de coach à partir du moment où je suis reconnu par des « autrui significatifs » de ce champ.

Se faire connaître
Outre le fait que la certification constitue un précieux sésame synonyme pour les clients de professionnalisme et de respect de l’éthique, la certification inscrit le coach dans une dynamique de réseau qui est au fondement de sa professionnalisation « tout au long de la vie ». De ce point de vue, la certification n’a de sens que dans le cadre d’une actualisation qui permet au coach, tous les 3 ans, de faire le point sur l’évolution et le sens de sa pratique Le Cercle National du Coaching propose depuis 2014 une démarche de certification originale qui s’appuie sur les valeurs du compagnonnage et du co-développement. Ouverte à tous les professionnels de l’accompagnement, y compris les débutants, elle contribue au développement et à la reconnaissance de ses acteurs et de la profession.

Christophe Vandernotte, Coach référent du CNC, Président du Conseil scientifique du CNC, Président de la commission d’examen des dossiers de certification du CNC.

Soft skills, mythe ou réalité ?

Parlez-vous le soft skills ? Il y a les Soft-skills et management, les Soft skills et recrutement, bien sûr ; mais aussi : les Soft skills et employabilité (1) ; les Soft skills et digitalisation (2) ; les Soft skills et bonheur (3) ; les Soft skills cet impensé des programmes scolaires (4) ; les Soft skills et pandémie (5)….
N’en irait-t-il pas des soft skills comme de ces expressions qui font la mode sans que l’on sache trop de quoi on parle pour peu que l’on se pose la question ?
S’il est fréquent de lire ici ou là des listes de soft skills, il est par contre plus difficile d’en trouver des définitions précises. Peut-être celle du Laboratoire National de Los Alamos pourrait-elle faire consensus : Soft skills are personal competencies that improve human performance, facilitate effective interactions, complement the technical requirements necessary to acquire and maintain employment. (6)
A y regarder de près, cette définition, si elle nous renseigne sur une utilité supposée des soft skills, nous laisse dans l’ignorance d’un phénomène dont on pressent l’hétérogénéité et la complexité. De fait, dans un entretien accordé à CentrInffo, Cécile Jarleton, doctorante en psychologie du travail, constate qu’il n’existe pas consensus et très peu de travaux scientifiques à leur sujet. (7)
Que les soft skills se situent dans le champ des compétences, donc des capacités à faire, devrait conduire à ne retenir que les comportements observables et mesurables. On écarterait ainsi ce avec quoi elles sont souvent confondues : les traits de personnalité, censés être invariants dans le temps et les états émotionnels, lesquels sont par définition des dynamiques psychiques hors du champ de la performance.
Employée pour la première fois au début des années 70 dans les manuels de formation de l’armée américaine, figure sur le site de la National Technical Reports Library la référence d’un article de 1974 signé de P.G. Whitmore et J.P Fry définissant ainsi les soft skills : Soft skills are defined as important job-related skills that involve little or no interaction with machines and whose application on the job is quite generalized. (8).

Les auteurs se réfèrent à l’intensité de trois critères pour établir l’existence d’une soft skill :

  • Un faible degré d’interaction directe de l’individu avec la machine, l’instrument ou le document (si l’individu exploite les mesures d’un instrument pour résoudre un problème, son interaction avec l’instrument est plus faible que lors d’une utilisation de l’instrument lui-même) ;
  • Un degré élevé généralisation et de transférabilité d’un comportement à des situations diverses ;
  • Un degré de prédictibilité des effets des comportements faible en raison de la méconnaissance ou des incertitudes relatives au contexte ;

La conjonction de ces trois critères conduit à ce qu’une une soft skill ne peut être décrite avec précision qu’en situation, tandis qu’une compétence technique peut l’être, a priori, avec toute la précision voulue. Si je dis que l’expression orale est une soft skill, je n’ai rien dit. C’est en écoutant l’orateur que je saurais dans quelle mesure son expression orale s’approche de ma définition, susceptible en outre de varier selon les contextes, et qu’il y aurait les plus grandes difficultés à définir de façon complète et univoque.
Selon une enquête d’Opinion Way de février 2020 réalisée pour Dropbox auprès de 1030 salariés de plus de 18 ans du secteur privé (marge d’incertitude de 1,5 à 3 %), 70% des personnes interrogées déclarent ne pas savoir ce que sont les soft skills. (9) Comme souvent, il existe un écart entre la réalité et les effets d’annonce.
Néanmoins, le remplacement de l’expression « savoir-être » par un équivalent anglo-saxon, le succès médiatique de ce dernier, sa permanence, expriment des modifications profondes à l’œuvre dans la société.
Un rapport de l’OCDE de 2019, Future of Education and Skills 2030, résume ce contexte :As trends such as globalisation and advances in artificial intelligence change the demands of the labour market and the skills needed for workers to succeed, people need to rely even more on their uniquely (so far) human capacity for creativity, responsibility and the ability to “learn to learn” throughout their life. Social and emotional skills, such as empathy, self-awareness, respect for others and the ability to communicate, are becoming essential as classrooms and workplaces become more ethnically, culturally and linguistically diverse. (10)
Cependant ce constat très partagé en écrase peut-être un autre. Les soft skills ne sont-elles pas filles de la société de consommation, avant que les bouleversements technologiques contemporains ne les propulsent sur le devant de la scène ? En 1964, David Riesman écrit : Le produit le plus demandé aujourd’hui, n’est plus une matière première, ni une machine, mais une personnalité (11). Difficile de ne pas s’interroger ici sur la matrice du développement personnel et des soft skills qui lui sont intimement liées.
A moins qu’elles ne soient les messagers d’un éternel recommencent. Pourrais-tu me dire, Socrate, si la vertu peut être enseignée, ou si, ne pouvant l’être, elle s’acquiert par la pratique, ou enfin si elle ne résulte ni de la pratique ni de l’enseignement, mais vient aux hommes naturellement ou de quelque autre façon ? (12)

Michel BréAdministrateur du Cercle National du Coaching

Figaro 5.07.21
myRHline 11.12.2020
Wall Street Journal 15.02.22
Nathalie Anton, Le Monde 28.06.22
 McKinsey 11.05.21
https://www.lanl.gov/careers/diversity-inclusion/s3tem/index.php
INFFO FORMATION n°956 du 15.12.2018
https://ntrl.ntis.gov/NTRL/dashboard/searchResults/titleDetail/AD778168.xhtml
https://jai-un-pote-dans-la.com/wp-content/uploads/2020/03/OpinionWay-pour-Dropbox-Les-salarie%CC%81s-et-les-soft-skills-Mars-2020.pdf
https://www.oecd.org/education/2030-project/teaching-and-learning/learning/skills/Skills_for_2030_concept_note.pdf
Riesman, La foule solitaire
Platon, Ménon

Lundi 15 avril 2019 à 14h

Premières rencontres des Métiers de l'Accompagnement

En partenariat avec le Conseil Economique, Social et Environnemental
Pour la première fois en France, agences, associations, écoles, entreprises, syndicats, thinks tanks, se rassemblent pour répondre ensemble aux enjeux de l'accompagnement à court et moyen terme.
Experts, coachs, indépendants, consultants, formateurs, ... Tous se réunissent pour aborder des questions de fond à propos de la transformation numérique qui impose un accompagnement des entreprises, des trois fonctions publiques et des citoyens.
Les métiers de l'accompagnement correspondent :

  • Aux besoins des entreprises afin de mener les mutations dans de bonnes conditions,
  • Aux demandes des salariés afin d'aborder leur adaptation professionnelle de façon harmonieuse et performante,
  • Aux questions des citoyens confrontés à de nouvelles situations économiques ou sociales.

Accompagner pour mieux vivre le basculement d'une société à l'autre

Interview de Pierre-Henri VRAY

Directeur de l’Institut Régional d’Administration de Lyon, Administrateur Général du ministère de l’Intérieur détaché depuis 2013

Pierre Henri Vray ITW

« La fonction publique est, en effet, un moteur majeur d’intégration sociale, et le porteur indispensable des valeurs républicaines qui recoupent pour l’essentiel les obligations du statut général de la fonction publique. »

 

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